lxxviij
EPITOME RERUM GESTARUM
Elapsis inde paucis mensibus, Ærimsit ei Audomarensis ditionis kceres institutus est, fù tamen non untrut ante obitum Afathildis, marito Comiti Flandrenst Pfiilippo superstitis. Uxorem ipse anno poti millesimum ducentesimo duxit, non,OEnoram ’quidem , britannam Principem, sibi quinque utile annos sponsam, sed Blancham de Castella, cujus avunculus Joannes, Anglice Rex, his nuptiis inductus est ut comitatum Ebroicensem terrasqw^alitis Ludovico impertiretur. Anno celatis undevicesimo, rursùs irg colans Princeps, Aureliani diutulè demoratus est ; qui,. cimi sensim convaluisset, re fretis tandem adauctisque viribus, fUit cerd 1 ‘209, festd Pentecostes die, apud Compendium in ordinem equitum à patre cooptatus, z cum tanta solemnitate, inquit Guillelmus » Urito, et conventu magnatum regni et » liominuin multitudine et largiflua vie-il tualium et donorum abundantia, quanta n j’ante diem .illum non legitur fuisse. » .tirus eques, sibi modd collatd dignitate evnfestim ipse duos Comitis Drocensis filios instru.rit. Regium verà insigne, vivo patre, nunquam capite sustinuit ; jam diximus primutin, eum inter Capetianos exstitisse qui noft fuerit, antequam solus regnaret, jiatemi imp&ii eonsors. Quippe suo satis jure jam tum inconcusso nitebatur, editus petre atavi sque Rrgibus septem continuatA serie Francia sceptra tenentibus, nernon genitrice superbiens ab ultimis Caroli magni successoribus oriundd : hoc enim tsabella Hannonii usis genus etiamnum ad /ilii honorem haud jiariim interfuisse creditur. Anno t‘21’2 jussus est à patre Ludovicus Yiillcm-cotorum petere, cum Frederico Secundo collocuturus Imperatore, cui adhuc obibat pertimescendus Otho competitor. Hoc i]iso anno et proximo sequenti, ut sibi juvenis Princeps F.riensia et Audomarensia dominia vindicaret, arma contra Ferranilum Flandrensem Comitem suscipere properavit. Hocce fecit initium bellicis facinoribus, qui non multd pdst, rebus apud Andes Pictonesque prosperi gestis, victoria pralusid insigni quam, anno 1214, genitor in Bovniensibus campis est consecutus. Sed non dih moratus est se Ludovicus bello Albigensibus illato immiscere, infaustis armis dimicaturus ciim in hac expeditione, tum etiam in altera quA postea regnandam Majorera Britanniam occupare lentavit. Qui eum arcesserant Angli optimates, se, mortuo Joanne, ad llenrici Tertii adolescentis causam inclinaverunt ; ciimque jam esset, ob ereptam inique alienam ditionem, d sacris pontifie id sentenliA seclusus, ut crimine solveretur, ccepta coactus est ambitiosa deserere. Regressus in Franciam exeunte septembri 1217, ileritm adversus Occitanos <« nno 1219 arma suscipit, sequentique inducias quadriennes genitorem inter et Anglorvm Regem paciscitur. Nobis eum reducit annus 1222, Bolomensi provincice prafectum, frad’Aire et de Saint-Omer, mais seulement pour en jouir au décès de Mathilde,’ veuve du Comte de Flandre, Philippe. Au heu d’Ænora, Princes» bretonne, qui lui avoit été destinée en 1195, il épousa, en 1200, Blanche de Caslifle, nièce de jean, Roi d’Angleterre, qui, i l’occasion de ce mariage, céda au Prince français le comtéd’Évreux et d’autres territoires. En 1206, une maladie retint quelque temps Louis à Orléans : sa santé s’étant rétablie et fortifiée, son père l’arma chevalier k Compiègne, le jour de la Pentecôte 1209, avec une solennité, Une munificence, dont iusqu alors on n’avoit pas vu d exemple, à ce qu assure Guillaume le Breton, c Cum tanta solemnitate et conventu magnatum regni etbomimim » multitudine et largiuua Actualium et donorum » abundantia, quanta ante diem ilium non Jegitur » visa fuisse. » Le nouveau chevalier conféra aussitôt Tordre qu’il venoit de recevoir aux deux fils du Comte de Dreux. Il ne fut pas couronne Roi de France du vivant de son père ; il est, nous l’avons déjà dit, le premier Roi capétien qui n’ait pas été associé au trône avant de l’occuper seul. Ses droits sembloient assez établis, tant par la possession des sept Rois dont il descendoit, que par l’avantage d’être né d’une mère issue des aerrilers Carlovingiens. Il paroil qu’on attachoit de l’importance k cette généalogie d’Isabelle de Huinaut. i
Philippe-Auguste, en 1212, envoya son fils à Vaucoûleurspour conférer avec l’Empereur Frédéric II, qui avoit encore dans Olbon un compétiteur redoutable. Dans le cours de cette même année et de la suivante, Louis, pour assurer ses droits aux domaines d’Aire et de Saint-Omer, prit les armes contre Ferrand, Comte de Flandre : c’est le commencement de ses exploits militaires. Bientôt il obtint, en Ainjou et en Poitou, des succès qui préludèrent à la victoire éclatante que remporta son père à Bouviues en 1214. Mais Louis ne tarda point à s’engager dans la guerre contre les Albigeois : il n’a été fort heureux ni dans cette expédition, ni dans son entreprise pour s’emparer du trône de la Grande-Bretagne. Les barons anglais qui l’y avoient appelé se déclarèrent, après la mort de Jean-sans-terre, en faveur du jeune Henri III ; et Louis, que Rome avoit excommunié comme usurpateur, ne fut absous qu’en renonçant il ses prétentions. Rentré en France vers la fin de novembre 1217, il reprit les armes, en 1219, contre les Languedociens, et conclut, Tannée suivante, une trêve de quatre ans entre son père et le monarque anglais. On le trouve, en 1222, gouvernant le comté de Boulogne au nom de son frère Philippe Hurepel, né d’Agnès de Méranie, et non encore chevalier.
