Page:Bourget - La Terre promise, Lemerre.djvu/206

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un bouquet de muguet et de fougères à la boutonnière, conduisait la comtesse et Henriette, une enfant était assise, tout hypnotisée par la vue de l’arbre grandiose, et à côté de cette enfant une femme de chambre endimanchée, la vieille et fidèle bonne que Francis avait vue tricotant au pied de l’eucalyptus, par la matinée inoubliable. Et la petite fille était Adèle Raffraye, son Adèle ! Et déjà Henriette s’asseyait sur le fauteuil qui touchait celui de l’enfant ; Mme Scilly lui faisait signe, à lui, de s’asseoir à côté de sa fiancée ; elle se mettait elle-même auprès de lui ; — et Pauline, retenue sans doute dans sa chambre par une crise, n’était pas là pour lui donner, grâce à l’aversion de sa présence, la force de lutter contre la dangereuse, la terrible tentation que représentait ce voisinage.