Page:Bourget - La Terre promise, Lemerre.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Le bruit que venaient de faire les nouveaux arrivés en s’installant n’avait pu détacher la petite Adèle du tableau merveilleux que formait pour sa jeune imagination l’arbre de Noël, avec les centaines de globes coloriés qui brillaient sur ses branches sombres et le groupe des Napolitains assis par terre. Les bonnets rayés des hommes, leurs ceintures rouges, jaunes et bleues, la fantaisie de leur accoutrement théâtral, la singularité de leurs instruments de musique, la coiffure des femmes, leurs énormes épingles de métal et leurs jupes de velours éclatant, tous ces détails d’un si conventionnel exotisme la ravissaient au même degré