Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/21

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crainte… trop rarement hélas ! de charmes !

— Ma Jeanne chérie, me disait-elle, tu sais bien que mon sommeil avait toujours été abrité par l’ombre du rideau de ma mère, comme par l’aile d’un bon ange ; j’avais grandi bercée dans son sourire qui saluait chaque matin mon réveil… ce doux sourire maternel qui fait croire que la vie est bonne !…

Et voilà que, tout à coup, ma mère disparaît, me livrant à un homme avec lequel, la veille, on ne me laissait pas causer seule. Alors