Page:Bourget - Un homme d’affaires - Dualité - Un Réveillon - L’outragé, Plon, 1900.djvu/70

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vient tout à l’heure. Mais pourquoi cette hâte ?… » — « Pourquoi ? C’est qu’il y a quelqu’un qui tourne autour de la place et qui m’a tout l’air d’être le candidat de la maman… Tu n’as jamais rencontré ça ? Un petit officier, Gabriel Clamand, le fils du général ?… Non ? Ça pourrait aller cependant au foyer du Tbéâtre-Français - pour s’instruire !… C’est assez le genre. C’est tout ce qu’on fait de mieux comme gentil garçon. C’est frais, c’est jeune, c’est loyal, bonne famille de province, pas très riche, mais à l’aise… » — « Connu, » fit Camille, « c’est le monsieur qui veut faire un beau mariage d’amour. Je ne sais rien qui me répugne plus que ce romanesque placé à cent pour cinq. On va t’enlever ça, mon petit Guy… Tiens, une voiture s’arrête à la porte… » Et elle se leva pour aller regarder aux carreaux de la fenêtre, que garnissaient des guipures dignes du trousseau d’une princesse royale : « C’est le patron. Plus de tutoiement, monsieur le marquis… Je lui glisse un mot dans l’oreille dans l’antichambre. Je vous quitte pour m’habiller, et tu peux y aller carrément… Tout de même, » conclut-