Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/45

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clave ſoumis de l’impérieuſe Lady. Je vis donc que c’étoit à cette dernière à qui je devois faire ma cour. Mes aſſiduités ne lui déplurent pas. Mylady Harris s’apperçut de mon amour : elle m’en parla. Je convins qu’elle avoit deviné. Ainſi que moi, elle avoit remarqué les défauts de Miſs Ridge ; mais tu connois ſon amitié pour moi ; jamais elle n’a déſapprouvé ma conduite. Elle eut même la complaiſance de faire à Mylady Ridge l’aveu de mes ſentimens pour ſa fille, & du déſir que j’avois de pouvoir obtenir ſa main. — Ils ſont bien jeunes tous deux, répondit-elle ; cependant j’accepte avec joie les propoſitions que vous me faites, & ſi vous y conſentez l’un & l’autre, nous remettrons le mariage à cet été. Vous paſſez cette ſaiſon pour l’ordinaire à Rocheſter ; j’ai une terre voiſine de ce lieu, & ce ſera là où on célébrera l’Hymen de nos Enfans. La tendreſſe que vous marquez à Mylord Clarck, m’engage à le nommer ainſi. — Oh ! vous avez bien raiſon, ma chère Mylady. Je chéris mon Couſin comme s’il étoit mon Fils, & il en a les ſentimens. Je vous jure que je ſouhaite ſon bonheur avec la plus vive ardeur. Cette converſation, que ma