Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/46

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reſpectable Parente me rendit, me combla de joie. J’aimois véritablement Miſs Fanny, & elle m’avoit dit que je ne lui étois point indifférent. La frivolité de ton eſprit ne me permit pas de te faire part alors de mon projet d’établiſſement. Ce fut à mon arrivée ici que je t’écrivis que j’étois à la veille de me marier : cependant l’inſtant n’en étoit point encore fixé. Un jour que Mylord Ridge & ſa fille avoient dîné chez ma Couſine, elle propoſa d’aller à l’iſſue du dîner faire une viſite à une de ſes Amies, femme très-aimable, & que nous ne ſerions pas fâchés de connoître. En traverſant une rue, Mylady s’écria, à la vue d’une très-belle maiſon : — Ah ! voilà la maiſon de ma chère Hemlock. Voulez-vous permettre que j’y entre un inſtant ? C’eſt une Maîtreſſe de penſion. Mais elle eſt du meilleur ton poſſible. Tout en diſant cela, elle fit arrêter. Mylord & Fanny voulurent auſſi entrer ; effectivement cette femme a la plus honnête tenue : elle s’étoit fait accompagner par une des Grâces. Non ! jamais je ne vis rien d’auſſi joli. J’avois le plus grand plaiſir à la contempler. Fanny qui s’en apperçut, eut une attention particulière à m’occuper. Elle ne ceſſoit de me parler : la po-