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Scène IV.
MARIE STUARD, LE DUC DE NORFOLK.
MARIE STUARD.
.Hé bien, Duc ! Vos bontés augmente mes malheurs.
Quelle fatalité vous inspirera l'envie,
De prodiguer vos jours pour conserver ma vie ?
J'ai fait ce que j'ai pu pour vous en empêcher ;
Et tout ce que j'ai fait ne vous a pu toucher. [885]
LE DUC DE NORFOLK.
J'attendrai le trépas l'âme ferme et tranquille,
Si mon sang répandu vous devenait utile ;
Mais tel est de mon sort l'inflexible courroux,
Que je me sacrifie, et ne fais rien pour vous.
Que dis-je ? C'est moi seul dont le secours funeste [890]
Fait que dans ce moment nul espoir ne vous reste,
Si jamais de vos jours je n'avais pris soin,
Peut-être votre mort serait-elle encore loin.