Page:Boutmy, Jouin - Protocols des Sages de Sion - Revue int. soc. secretes, 1920.djvu/137

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04 Encore un peu et les désordres et la banqueroute viendront ébranler toutes les institutions existantes. D’intarissables bavards ont transformé les séances parlementaires et les réunions administratives en joutes oratoires. D’audacieux journalistes et d’imprudents pamphlétaires attaquent quotidiennement le personnel administratif. Les abus du pouvoir achèveront la ruine des institutions et tout sautera sous les coups d’une foule affolée par le libéralisme.

05 Nous avons enchaîné les peuples aux durs travaux par la misère plus fortement qu’ils ne l’avaient été jadis par le servage et l’esclavage dont ils parvinrent à s’affranchir, tandis qu’ils ne sauraient se libérer de la misère. Les droits par nous inscrits dans la constitution sont pour les masses purement fictifs et non réels. Ces droits sont l’expression d’une idée tout à fait impossible à réaliser.

06 Qu’importe au travailleur courbé sous le poids de son labeur, ou au prolétaire opprimé par son sort que les bavards aient reçu le droit de pérorer, les journalistes le droit d’écrire toutes sortes de stupidités à côté des questions sérieuses, si le prolétariat ne tire de la constitution d’autre profit que celui de ramasser les miettes de notre table, que nous lui jetons pour qu’il vote nos lois et élise nos agents. Les droits républicains sont pour le travailleur une amère ironie, car la nécessité du travail quotidien l’empêche en réalité d’en tirer aucun avantage, tandis qu’ils lui enlèvent la garantie d’un salaire fixe et assuré en l’obligeant à dépendre des grèves organisées tantôt par les patrons, tantôt par les camarades, que nous excitons