Page:Boutmy, Jouin - Protocols des Sages de Sion - Revue int. soc. secretes, 1920.djvu/40

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06 L’idée de liberté est irréalisable, parce que personne ne sait en user avec juste mesure : il suffit de laisser le peuple se gouverner lui-même pendant quelque temps pour que cette liberté se transforme aussitôt en licence. Dès lors naissent des dissensions qui ne tardent pas à dégénérer en guerres sociales, dans lesquelles les États se consument et où leur grandeur se réduit en cendres. Qu’un État s’épuise dans ses convulsions intestines ou que les guerres civiles le mettent à la merci des ennemis extérieurs, il peut, dans l’un et l’autre cas, être considéré comme irrémédiablement perdu ; il est en notre pouvoir.

07 Le despotisme de notre capital lui offre une planche de salut, à laquelle il est obligé de se cramponner pour ne pas sombrer.

08 A qui prétendrait que nos arguments sont immoraux, je demanderais : si tout État a deux ennemis, et s’il est admissible qu’il emploie à l’encontre de l’ennemi extérieur toutes sortes de moyens stratégiques, comme, par exemple, de garder secrets les plans d’attaque et de défense, de le surprendre de nuit ou avec des forces supérieures, pourquoi ces mêmes mesures seraient-elles immorales lorsqu’elles seraient prises contre notre pire ennemi, celui qui menacerait notre pouvoir et ruinerait notre bien-être ?

09 Un esprit logique et sensé peut -il espérer réussir à mener les foules par des arguments et des raisonnements, quand la voie est ouverte à la contradiction,