Page:Boutmy, Jouin - Protocols des Sages de Sion - Revue int. soc. secretes, 1920.djvu/41

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même stupide, pourvu qu’elle puisse séduire le peuple dont l’esprit est superficiel ? Les foules sont exclusivement guidées par des passions mesquines, des superstitions, des coutumes, des traditions et par des théories sentimentales ; elles sont esclaves de la division des partis qui s’opposent à toute entente un tant soit peu raisonnable. Toute décision de la foule dépend essentiellement de hasards ou bien, quand elle est préparée à l’avance, elle est pour le moins superficielle ; dans son ignorance des secrets politiques, elle prend des décisions absurdes, elle sème une sorte d’anarchie qui ruine le gouvernement.

10 La politique n’a rien de commun avec la morale. Le gouvernement qui se laisse guider par la morale n’est pas politique et par conséquent son gouvernement est fragile. Celui qui veut régner doit recourir à la ruse et à l’hypocrisie. Les grandes qualités populaires, l’honnêteté et la franchise, sont des vices en politique, elles détrônent les souverains mieux que l’ennemi le plus habile. Ces qualités doivent être des attributs des gouvernements goyim, que nous ne devons nullement prendre pour guides.

11 Notre but est de posséder la force. Le mot « droit » désigne une abstraction que rien ne justifie.

Ce mot signifie simplement ceci : « Donnez-moi ce que je veux afin que je prouve que je suis plus fort que vous. » Où commence le droit ? où finit-il ? en quoi consiste-t-il ? Dans un État où le pouvoir est mal organisé, où les lois et le régime sont inopérants du fait des droits sans nombre que le libéralisme et ses avantages fictifs ont créés, je vois un nouveau droit, le nôtre, qui est celui d’attaquer, de par la loi du plus fort, de me jeter sur tous les ordres et les règlements établis pour les renverser ; de m’emparer des lois, de réorganiser les institutions et