Page:Bouton - La Patrie en danger au 25 février 1848.djvu/17

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Denis et allait se diriger le long des boulevarts, lorsque deux ou trois hommes des sociétés secrètes accourus du café du Nord, devenu une espèce de rendez-vous, se concertèrent avec la tête de la colonne et la dirigèrent rue Bourbon Villeneuve. Arrivés à la place du Caire, un cri s’éleva :

— « À la Préfecture de police ! Il faut délivrer les prisonniers ! »

La nuit venait. Les rues s’illuminaient. Tout prenait un air de fête et tout allait rentrer dans l’ordre. Mais on avait compté sans la colonne insurrectionnelle.

Arrivée devant le quai aux Fleurs, elle échangea quelques coups de feu avec des municipaux, mais personne n’ayant été atteint, elle se ravisa. Au lieu de faire le siège de la Préfecture où, lui dit-on, il n’y avait plus de prisonniers, elle marcha tortueusement vers l’Entrepôt, où elle rencontra une autre colonne formée à la Bastille ; elle atteignit la Pitié et Sainte-Pélagie vide aussi de prisonniers.