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Page:Boutrais - La Grande Chartreuse (Nouvelle édition refondue et mise à jour), 1930.djvu/68

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XIIe siècle. Reconstructions.

malgré cette transformation, l’office de la Dédicace s’y faisait régulièrement chaque année au 13 octobre[1]. Dom Sacristain, dit Le Vasseur, assisté de deux ou trois religieux, récite recto tono, dans la Chapelle du Chapitre, l’office de la Dédicace à partir des premières Vêpres jusqu’aux secondes[2]. En 1792, le 13 octobre était la veille du départ définitif des Chartreux chassés par la Révolution.

L’église Saint-Jean, convertie en Chapitre, mais beaucoup trop grande pour cette nouvelle destination, fut alors divisée en deux parties dans le sens de sa longueur : la nef seule servit aux réunions capitulaires ; devant l’autel brûlait une lampe entretenue, à partir de 1454, par une fondation de messire Jehan Chavasse, curé d’Épernay en Savoie. On partagea encore la chapelle dans le sens de la hauteur par une voûte intermédiaire : l’espace laissé libre entre les deux voûtes devint la salle des archives.

Pour compléter ce que nous venons de dire sur ce premier et si vénérable monument de la Grande Chartreuse, nous traduirons un passage des annales du R. P. Dom Le Masson : En travaillant peu à peu à reconstruire la maison, après l’incendie de 1676, nous arrivâmes, dit-il[3], au Chapitre des moines qu’il était nécessaire de rebâtir en grande partie, car il tombait en ruines. Nous savions bien que là se trouverait le premier autel placé jadis par le R. P. Dom Guigues, et conséquemment, que

  1. Dans la suite, l’octave de saint Bruno tombait précisément ce jour-là.
  2. Ephemerides, ad diem 13 oct.
  3. Le Masson, Annales, p. 295.