XIVe siècle. Reconstructions.
apostolique. » La bulle est du 3 des calendes de mai[1].
Aymon fut amené, sans l’avoir prévu, à modifier notablement le plan qu’il se proposait de suivre : voici à quelle occasion. Edouard le Libéral, comte de Savoie, dans une de ses visites à la Grande Chartreuse, donna une rente de dix livres viennoises[2]. Aymon, par reconnaissance, promit de faire bâtir avec ces nouveaux revenus, une cellule qu’habiterait un religieux chargé, tout spécialement et à perpétuité, de prier pour la famille de Savoie. Édouard, ne voulant pas se laisser vaincre en générosité, promit, à l’instant même, cinquante livres viennoises pour aider à bâtir cette cellule. Mais cette nouvelle construction soulevait une assez sérieuse difficulté. Le nombre des Pères était fixé à treize, quatorze tout au plus[3], et, depuis près de deux siècles et demi, la Grande Chartreuse n’avait jamais dépassé ce chiffre ; cependant, le Chapitre général, ayant considéré qu’il se présentait souvent des Postulants qu’on ne pouvait recevoir pour ne pas excéder le nombre prescrit, fit une Ordonnance par laquelle il permettait de
- ↑ Repertorium Privilegiorum…, 1 vol. in-fol. Amorbach. Basileae, 1519, p. 22. C’est le Bullaire Cartusien.
- ↑ Acte fut dressé le même jour, 5 septembre 1324. Cartular. Maj. Cartus. Ms. i, f. 124.
- ↑ Consuetudines, LXXVIII, i. — Quand une maison composée de 14 moines prendra son Prieur dans une autre chartreuse, alors il y aura 15 religieux. (II. P. Stat. Antiq., V, 33.) S’il n’y a que 13 cellules et 14 moines, Dom Procureur seul n’aura pas sa cellule au grand cloître ; s’il y a 15 religieux, Dom Prieur également habitera hors du cloître. (Ibid., XXII, 6.)