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PAIN.

possible de manière à ne laisser subsister aucun intervalle entre eux. On peut placer ainsi cinq échantillons sur cette planchette. Le « nécessaire Peckar » contient deux autres planchettes identiques, ce qui permet d’établir la comparaison entre quinze échantillons.

Les échantillons placés sur la planchette sont ensuite comprimés au moyen d’un polissoir en verre, de façon que leur surface soit parfaitement unie ; ce résultat obtenu on coupe les bords de la couche pour lui donner une forme régulière. On peut alors examiner les farines, dont les différentes nuances ressortent très nettement.

On peut encore accentuer davantage les différences en immergeant les couches dans l'eau. On plonge avec précaution la planchette dans un baquet d’eau en l'enfonçant bien normalement et lentement. Une fois la planchette entièrement recouverte par l’eau, on attend quelques instants, pour laisser échapper les bulles d’air, puis on la retire et on la laisse s’égoutter en la plaçant obliquement. L’examen des farines ainsi humectées fournit de nouveaux renseignements, plus précis que ceux qu’avait donnés l’examen à sec.

Les indications du toucher ont une grande importance. La farine ne doit pas s’agglomérer spontanément en grumeaux d’une certaine consistance. Frottée entre les doigts, elle ne doit pas être trop douce, trop glissante. Elle doit être légèrement granuleuse ; pressée dans la main elle doit s’agglomérer mollement en pelote, et non échapper entièrement. Les farines dites revêches sont celles qui contiennent le plus de gluten.