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Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/19

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De la même manière, on définira l’addition d’un nombre quelconque de termes.

L’addition est dite opération univoque, parce qu’elle conduit à un résultat unique parfaitement déterminé (deux nombres n’ont qu’une somme).

L’addition est dite opération commutative parce qu’on obtient la même somme lorsque l’on additionne les mêmes termes en les prenant dans différents ordres : exemple :

L’addition est une opération associative parce qu’on ne modifie pas la valeur d’une somme lorsqu’on remplace plusieurs de ses termes par leur somme effectuée : exemple |voir p. 7 note 3|.

6. Soustraction. — La soustraction est une opération inverse de l’addition. Elle a pour but, étant donnés deux nombres inégaux et (j’appelle le plus grand, le plus petit) de trouver le nombre qui vérifie l’égalité On dit que est obtenu en retranchant ou soustrayant de et l’on écrit :

égale moins

Le nombre d est appelé différence des nombres et

7. Multiplication. — Soient et deux nombres cardinaux. Considérons la somme obtenue en additionnant termes égaux à et soit cette somme. Nous dirons que est le produit de par b, et nous écrirons l’égalité :

égale multiplié par

ou, plus simplement[1]

l’opération qui nous fournit le nombre est appelée multiplication; le nombre est le multiplicande de la multiplication, le nombre est le mutiplicateur: le multiplicande et le multiplicateur sont appelés, aussi, facteurs du produit

  1. Le signe dans le sens de s’emploie surtout lorsque les facteurs du produit sont représentés par des lettres.