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Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/42

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appelons le quotient. Nous aurons, suivant que est plus grand ou plus petit que l’une des égalités

Ainsi, dans le cas où la congruence adinet des solutions, il existe des couples de nombres et satisfaisant à l’une des égalités écrites ci-dessus. Réciproquement, s’il existe un couple de nombres et satisfaisant à l’une de ces égalités, le nombre de ce couple est une solution de la congruence indéterminée.

Une égalité telle que

et, d’une manière générale, toute égalité (équation) qui doit être satisfaite lorsque l’on donne à et des valeurs que nous ne connaissons pas encore, est appelée « équation arithmétique indéterminée »[1]. À priori nous ignorons quelles sont les valeurs de et nous ne savons même pas s’il est possible de trouver deux nombres et vérifiant l’égalité donnée. Lorsque de tels nombres existent, ils sont « appelés solutions de l’équation ». « Résoudre une équation », c’est en trouver les solutions.

Comine le montre l’exemple que nous venons de donner. l’étude des équations arithmétiques est intimement liée à celle des congruences.

27. – Les arithméticiens ont étudié de nombreuses équations indéterminées[2], et quelques-unes de ces équations sont restées célèbres.

  1. Les mots « équation », « solution », que nous employon ici sont empruntés à l’algébre. Et en effet l’égalité proposée n’est autre qu’une équation algébrique (voir Deux. Liv.) Mais nous ne rechercherous ici que celles des solutions de l’équation qui sont des nombres entiers. L’équation algébrique à deux inconnues, n’aurait pas de solutions déterminées (elle pourrait être satisfaite quel que soit pourvu que ait une valeur convenable) : c’est pourquoi cette équation est appelée, en algèbre comme en arithmétique, « équation indéterminée ».
  2. Diophante, le grand arithméticien grec, qui vécut probablement au ive siècle ap. J.-C., étudia de nombreuses équations indéterminées. Il chercha en particulier dans quels cas l’équation sont trois nombres entiers (ou, plus généralement, rationnels, vide infra, § 6) admet pour solutions des nombres et entiers (ou