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Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/53

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D’après la règle qui précède, toute division de fraction se ramène à une multiplication. La division d’une fraction est donc, comme la multiplication, une opération univoque et toujours possible. Nous n’avons pas à distinguer, dans la théorie des fractions, entre une division exacte et une division approchée, comme nous l’avons fait pour les nombres entiers : le quotient d’une fraction par une autre est toujours un quotient exact.

Considérons, en particulier, la division de par la fraction Le quotient est la fraction retournée on l’appelle inverse de la fraction D’après cette définition l’inverse d’un nombre entier est la fraction de numérateur

35. – Nous n’avons envisagé ci-dessus que la multiplication de deux fractions. Soit maintenant donné un nombre quelconque de fractions dont chacune sera, pour simplifier, représentée par une seule lettre ou ou Ayant défini le produit nous pourrons définir, de la même manière qu’au § 2, le produit (ou la multiplication) d’un nombre quelconque d’éléments, La multiplication sera toujours une opération commutative, associative et distributive (vide supra, no 7).

36. Elévation aux puissances. – Nous ne définirons, pour l’instant, que l’élévation d’une fraction (quelconque) à une puissance entière.

Soit un exposant entier. L’élévation à la puissance n’étant qu’une combinaison de multiplications (no 9) nous pouvons déduire du no 34 la règle suivante : la puissance ème de la fraction est la fraction nous écrirons donc

On vérifie sans peine que les puissances des fractions jouissent des propriétés distributives et associatives énoncées au no 9.

37. Extraction des racines. – L’extraction des racines est l’opération inverse de l’élévation aux puissances (vide supra, no 10).