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Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/545

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qui tend vers a pour limite ou nous avons donc, comme nous l’avions annoncé :

Ainsi l’aire limitée au-dessus de l’axe des par la courbe représentative d’une fonction continue entre les abscisses et figure géométriquement une fonction primitive de Cette fonction primitive n’est déterminée, comme il doit être, qu’à une constante arbitraire près, puisque l’abscisse des points et est arbitraire. Ainsi, en déplaçant la droite sur la figure 211, on forme une aire qui est, tout comme une fonction primitive de les deux fonctions primitives différent entre elles de la valeur du morceau valeur qui est absolument indépendante de la position du point et qui est, par conséquent, une constante par rapport à [voir, pour plus de détails, le Trois. Livr., chap. ii, § 3].

569. — Si la courbe était située au-dessus de l’axe des la dimension du petit rectangle \mathrm{BB'KN} (fig. 212 où sont conservées les notations du no 568) ne serait pas égale à l’ordonnée du

Fig. 212                                                       Fig. 213

point mais bien à puisque serait négatif. Donc le rapport de l’accroissement de l’aire à l’accroissement de la variable aurait pour limite pour tendant vers Mais nous pouvons faire en sorte que ce rapport ait toujours pour limite en adoptant la convention suivante : les aires des segments plans situés au-dessous de l’axe des seront regardées comme avant des valeurs négatives : si alors l’arc de courbe coupe une ou plusieurs fois l’axe des ce que nous appellerons « aire  » sera la différence entre les aires des surfaces déterminées par l’arc au-dessus et au-dessous de l’axe des [sur la figure 213 la différence : (aire aire aire l’aire sera positive ou négative suivant que les portions situées au-dessus des l’emporteront ou non sur les portions situées au-dessous.