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Page:Bouvier - Les Mystères du confessionnal, 1875.djvu/58

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CHAPITRE IV

DES PÉCHÉS DE LUXURE NON CONSOMMÉE


La luxure non consommée est celle qui n’arrive pas jusqu’à l’écoulement de la semence. À cette espèce se rapportent : la délectation morose ou contemplative, les baisers, les attouchements et regards impudiques, la parure des femmes, les peintures et sculptures indécentes, les paroles déshonnêtes, les livres obscènes, les danses, bals et spectacles Nous traiterons rapidement ces divers sujets au point de vue pratique.


ARTICLE I

DE LA DÉLECTATION MOROSE


Sous ce titre sont comprises toutes les pensées mauvaises en fait de luxure, à savoir le désir, le plaisir et la délectation morose ou contemplative.

Le désir est un acte de la volonté qui a pour objet une action mauvaise comme la fornication, ou qui a pour but d’arriver à l’accomplissement de cette action le désir, dans ce cas, est dit efficace. Il est inefficace lorsqu’on désire arriver à l’exécution, si la chose est possible, en se disant, par exemple : je voudrais bien me livrer à la fornication avec telle personne, sachant que la chose n’est pas possible ; les désirs se rapportent donc à l’avenir.

Le plaisir, au contraire, se rapporte au passé : C’est la délectation dans le souvenir d’une mauvaise