Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/103

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Ecris-moi, je te prie, si tu vois & si tu entends en France des choses qui puissent approcher de l’absurdité de celles que je t’écris. Que nous sommes heureux, mon cher Monceca, d’être nés juifs ! De pareilles chimères, ne trouvent jamais place dans notre esprit : & sous quelque voie que l’imposture & le ridicule s’offrent à nos yeux, nous ne les adoptons jamais pour des miracles.

Porte-toi bien, & que le Dieu d’Israël répande sur toi les richesses & l’abondance.

De Rome, ce…

***


Lettre VII.

Aaron Monceca à Jacob Brito.

J’ai reçu ta lettre, mon cher Jacob, & je te félicite d’être plus exact à répondre qu’Isaac Onis, dont je n’ai point encore de nouvelles. Je ne doute pas que tu ne sois aussi surpris de ce que tu vois à Rome, que je le suis de ce que j’apperçois à Paris. Tous les objets qui se présentent à nos yeux, nous étoient inconnus. Il semble que nous soyons transportés dans un nouveau