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Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/219

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librement. Le joug des uns devient un soulagement à la captivité des autres.

Il est encore plusieurs corps respectables [1], qui ne sont compris, ni parmi la noblesse, ni parmi le peuple.

Ce sont les tribunaux qui administrent la justice. Ils conservent un reste de leur ancienne splendeur. C’est par leur canal qu’il est encore permis aux peuples de faire transpirer leurs malheurs & leurs infortunes jusqu’au souverain. Mais souvent l’accès du trône leur est défendu. Un ordre d’un tribunal supérieur [2] leur ferme le bouche. Ils n’ont le droit de parler pour le peuple qu’autant qu’on leur permet de le faire ; & quoique leurs anciens privileges fussent beaucoup plus étendus, ils ont été restreints à ce point.

Ces corps, qu’on appelle les parlemens, sont toujours directement opposés aux souverains pontifes, & aux pontifes subalternes. Comme seuls dépositaires du reste de la liberté de leur église, ils sont toujours en garde contre les invasions de Rome & les ordonnances qui en émanent [3].

Cette attention

  1. Les parlemens.
  2. Le conseil privé.
  3. Les bulles.