Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

À monsieur Jaques, garçon libraire.

J’apprends, M. JAQUES, que vous êtes d’une exactitude infinie a porter les Lettres que j’envoie deux fois par semaine à votre maître. Souffrez que je vous en fasse mes remerciments, & vous en montre ma reconnoissance dans une épître dédicatoire.

Vous recevez un honneur qu’on a rendu aux plus grands héros, mais qu’on on a aussi accordé à bien des faquins. Le mérite a occasionné les louanges qu’on a données aux premiers : les richesses les ont attirées aux derniers. Vous n’étes, vous, M. JAQUES, ni grand-homme, ni riche ; car votre maître m’a assuré, que vous ne gagniez que douze sols