Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/27

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par semaine, & l’on me soupçonnera peu d’avoir voulu flatter votre vanité, pour partager vos trésors. Mais enfin, tout pauvre que vous êtes, je vous aime mieux,

Avec votre indigence, Qu’un commis engraissé des malheurs de la France.


Vous êtes, du moins, honnête garçon : & les gens d’affaires sont ordinairement de grands coquins. Le nom de quelqu’un d’entre-eux eût admirablement convenu à la tête des LETTRES JUIVES, _par la ressemblance que les fermiers-généraux, partisans, & autres voleurs publics, ont d’ordinaire avec quelques-uns des Israélites modernes. Mais puisque le vôtre s’y trouve placé, il y restera, s’il vous plaît.

Je suis, Monsieur JAQUE,

Votre très-humble & très obéissant serviteur,_

Le traducteur des Lettres Juives.