Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/28

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Lorsque j’entrepris la traduction des LETTRES JUIVES, j’entrevis une partie des inconvéniens qu’il y avoit à les rendre publiques, & je n’eusse jamais consenti à me dessaisir du manuscrit si mes amis ne m’eussent reproché de vouloir priver les philosophes & les honnêtes-gens de la lecture d’un ouvrage qui pourroit les amuser. Ils me rassurerent sur l’inimitié des moines, & me persuaderent enfin que ces Lettres conservant pour la personne des souverains le respect qui leur étoit dû, & ne contenant que des maximes utiles au bien & à la tranquillité publique, les lecteurs judicieux ne se laisseroient point prévenir aux déclamations de quelques bigots & de quelques ignorants, qui