Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/346

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cependant ma mort, je ne la crois pas plus périlleuse qu’au milieu de Paris. Il y a ici beaucoup de gens qui plaignent ceux qui meurent en France : on plaint où vous êtes ceux qui perdent la vie à Constantinople. Les uns & les autres prétendent avoir raison. En attendant que je sois éclairci de cette dispute, j’attens du ciel & de sa miséricorde, qu’il nous comblera, vous de bonheur dans ce monde, & moi dans l’autre. »


Lettre DU COMTE DE BONNEVAL ; A M. LE DUC DE ***

« Je vais bientôt faire un grand voyage, mon cher duc ; & j’ai déja graissé mes bottes. Mes héritiers seront dispensés de faire des présens aux hôpitaux, de donner aux curés, aux moines & aux marguilliers. Mon iman me conduira dans mon caveau sans autre formalité, & assurera toute l’Asie que je suis avec Mahomet dans le séjour des