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Page:Boylesve - Mademoiselle Cloque, 1899.pdf/314

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EXTRÉMITÉS

mouvement d’ailleurs fut plus prompt que sa pensée. Elle avait l’argent sur elle : elle paya, séance tenante, devant Mariette qui acquiesçait de la tête.

— Mariette, fit Mlle Cloque, dès que fût partie la couturière, je vous avais dit d’aller demander à Loupaing un rendez-vous pour cet après-midi : je suis sûre que vous n’en avez rien fait ?

— Bien sûr que non, Mademoiselle ; on n’était-il pas d’accord que c’était pas la peine ?

— Je ne vous demande pas votre avis. Vous allez me faire le plaisir d’aller tout de suite chez lui et le prier de me dire à quelle heure il pourra me recevoir.

— C’est bon ! Mademoiselle, c’est bon ! On y va. Que je vous mette votre dessert au moins…

Ces demoiselles se levaient de table, quand elles virent la bonne entr’ouvant la porte devant le conseiller municipal flanqué de sa mère et de sa femme.

Mlle Cloque n’eût que le temps de dire à Geneviève :

— Sauve-toi, mon enfant, nous allons parler d’affaires.

Elle avait compté sur une demi-heure, après son déjeuner, pour trouver une façon de confesser au propriétaire ses embarras momentanés.

— Ah ! bien ! fit la mère Loupaing qui montra son nez la première, faut espérer que c’est pas