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Page:Boylesve - Mademoiselle Cloque, 1899.pdf/404

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LA FIN

qui veillait encore sous cette voûte allait à la Basilique impossible, à la résurrection glorieuse de la religion catholique.

Elle n’eut pas la consolation de reconnaître son grand ami. Elle reposa longuement après le sacrement. À cinq heures, elle eut une secousse ; on se pressa autour d’elle et elle prononça presque distinctement :

— Pardon !… Pardon.

Mais sa paupière ne s’ouvrait plus. Elle reprit son vagissement. Elle articulait mieux, mais les mots étaient sans suite.

On distingua encore des mots favoris : « Les quatre pierres… » « médiocrité… »

Instinctivement les personnes présentes se retournèrent vers la cheminée où étaient les vestiges des monuments de l’âge de foi, ainsi que la lithographie de Chateaubriand de qui les paroles lui revenaient encore. Pendant ce temps, elle eut son dernier souffle et le calme se répandit sur son visage.

Geneviève, alors, fut prise de sanglots ; les demoiselles Houblon, plus pâles que la morte, ne savaient où se mettre : l’abbé, à genoux, priait à haute voix ; le marquis pleurait comme un enfant. On alluma les candélabres et on ferma à demi les persiennes. L’air du soir amena l’odeur du magnolia nouvellement fleuri. On entendait les coups de marteau du savetier. Les personnes familières à la vie de la chambre de