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MADEMOISELLE CLOQUE

Immédiatement les demoiselles Jouffroy se ressaisirent :

— Vous nous parlez depuis une heure ; vous nous dites des choses !… On ne sait plus où en donner de la tête, et au fond vous n’êtes pas du tout informé !…

— J’avoue… balbutia M. Houblon, que ce mystère…

— Allons ! taisez-vous donc ! dit vivement Mlle Jouffroy, la cadette, ce n’est pas la peine de faire des embarras quand on en est à l’A. B. C. Si vous voulez nous permettre de prendre l’histoire ab ovo, nous ne serons pas en peine de vous prouver avec le Frère Gédéon…

— Pardon ! mademoiselle, dit Mme Bézu qui avait allumé la mèche et qui tenait absolument à mettre le feu aux poudres, si bien informées que vous soyez par le Frère Gédéon, je doute que ce soit l’ancien protégé de la famille Niort-Caen qui ait pris soin de vous éclairer sur la seule question qui nous intéresse en ce moment : à savoir, s’il y a quelqu’un qui ait été en mesure de mener en sous ordre l’affaire de la construction de Saint-Martin ; et, au cas où quelqu’un aurait été en mesure de le faire, qui est le personnage. Or, nous nous trouvons aujourd’hui en présence de deux faits : primo : la vente des maisons dites de l’œuvre de Saint-Martin à une société financière ; secundo : la présence, non officielle, bien entendu, mais