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HENRY DUNBAR

— Oui, — se dit de nouveau Lovell en scrutant la physionomie du riche personnage, — oui, ses nerfs doivent être d’acier.


CHAPITRE XII

Arrêté.

Le coroner répéta sa question.

— Pourquoi avez-vous dit au défunt de venir vous rejoindre à la cathédrale, monsieur Dunbar ?

— Tout bonnement parce que c’était mon idée en ce moment, — répondit l’Anglo-Indien froidement ; — j’avais la fantaisie de visiter la cathédrale, et je pensais que Wilmot reviendrait des Fougères assez à temps pour examiner avec moi une partie de l’édifice. Il était très-intelligent et sa société me plaisait.

— Mais la course aux Fougères et le retour devaient prendre du temps.

— Peut-être bien, — répondit Dunbar. — Je ne connaissais pas la distance et je ne calculai pas le temps qu’il lui faudrait pour aller aux Fougères. Je dis seulement à Wilmot : « Je vais retourner visiter la cathédrale, et je vous attendrai là. » Je lui recommandai ensuite de se dépêcher le plus possible.

— Est-ce là tout ce qui se passa entre vous ?

— Tout. Je repris ensuite le chemin de la cathédrale.

— Et vous y attendîtes le défunt ?

— Oui, je l’attendis jusqu’à l’heure pour laquelle j’avais commandé le dîner à l’Hôtel George.