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HENRY DUNBAR

CHAPITRE XXII

Le steeple-chase.

Après une longue discussion, il fut convenu que le mariage de Laura aurait lieu le 7 novembre. Les choses devaient se passer en famille. Le banquier avait imposé à sa fille cette condition spéciale. Sa santé délabrée ne lui permettait pas d’assister à une fête splendide où figurerait la moitié du comté. Les demoiselles d’honneur devaient être Dora et des jeunes filles du voisinage. Pas d’éclat, pas de retentissement.

— Le mariage, — disait Dunbar, — est une action très-sérieuse, et il vaut mieux que ma fille ne soit pas distraite par la pompe et les réjouissances d’un jour de noce.

Le mariage fut donc fixé au 7, et il fut convenu que les choses se passeraient aussi modestement que possible. Cela souriait à sir Philip, il était trop heureux pour faire la moindre objection sur ces questions de détail. Il ne désirait qu’une chose : entendre prononcer les paroles sacrées qui feraient de Laura sa femme adorée. Il avait hâte de l’emmener dans les pays méridionaux qu’il avait parcourus si gaiement pendant qu’il était garçon, et où il serait suprêmement heureux ayant avec lui sa jeune et charmante femme. La fortune, qui gâte souvent ses enfants, s’était montrée très-généreuse pour ce jeune homme. Elle lui avait prodigué ses dons les plus précieux, et entre autres la faculté de jouir de ses faveurs.

Il se trouvait que le 6 novembre était un jour que,