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HENRY DUNBAR
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branches des arbres entrelacées, et l’obscurité les déroba aux regards du reste du monde.


CHAPITRE IX

Comment Dunbar attendit son dîner.

Le vieux bedeau, qui flânait encore au même endroit, se chauffait aux rares rayons d’un soleil resplendissant qui pénétraient dans cet endroit obscur, lorsque l’un des deux gentlemen qui lui avaient parlé se montra de nouveau. Il fumait un cigare et balançait sa canne à pomme d’or en marchant.

— Vous pouvez tout aussi bien me montrer la cathédrale, — dit-il au bedeau : — je ne voudrais pas quitter Winchester sans l’avoir vue, ou plutôt sans l’avoir revue. Je vins ici il y a quarante ans, à l’époque où j’étais enfant, mais j’ai depuis habité trente-cinq ans l’Inde où je n’ai vu que des temples païens.

— Et sont-ils très-beaux, ces temples païens, monsieur ? — demanda le vieillard en ouvrant une porte basse qui donnait accès dans une des ailes de la cathédrale.

— Oh ! oui, magnifiques, certainement. Mais, comme je n’étais pas soldat et que je n’avais aucune occasion de m’emparer de quelqu’une de leurs merveilles, telles que pierreries, etc., je ne m’en occupais pas beaucoup.

Ils étaient alors dans l’aile sombre, et Dunbar regardait tout autour de lui, tenant son chapeau à la main.