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HISTOIRE D’UN RÉPROUVÉ

qui se cachent sous des expressions qui sont assez simples en elles-mêmes.

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« Nous entrâmes dans Winchester vers midi, et M. Carter proposa de nous rendre directement à l’Hôtel George, où Dunbar était resté après le meurtre dans le petit bois.

« — Nous ne pouvons mieux faire que de nous fixer à l’hôtel où les gens soupçonnés se sont arrêtés au moment de l’événement pour lequel nous faisons des recherches, me dit M. Carter, comme nous nous éloignions de la station après avoir remis notre mince bagage aux soins d’un porteur ; nous allons recueillir tous les genres de renseignements d’une façon engageante, si nous restons dans la maison, de ces niaiseries qui ne paraissent rien du tout, jusqu’à ce qu’elles soient réunies et que vous remontiez au commencement, et que vous les lisiez couramment et de la bonne façon. Maintenant, monsieur Austin, je dois vous dire quelques mots avant de commencer l’affaire, car vous êtes un amateur dans ce genre d’exercice, et il se peut très-bien faire qu’avec les meilleures intentions, vous alliez de l’avant et gâtiez mon jeu. J’ai entrepris cette affaire, et je désire consciencieusement la mener à bien ; dans ces circonstances, je suis obligé d’être sincère. Consentez-vous à n’agir que d’après mes ordres ?

« Je dis à M. Carter que je consentais parfaitement à obéir à ses ordres en toutes choses, aussi longtemps que ce que je ferais aiderait au but de notre voyage.

« — C’est poli et charmant, répondit-il. Donc, à l’œuvre ! D’abord et en premier, vous et moi, nous sommes deux fils de famille qui avons tant de loisir que nous ne savons qu’en faire, et assez d’argent pour en être embarrassés. On nous a parlé de la pêche dans