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HENRY DUNBAR

ayant soin de laisser, pour la gouverne de son supérieur, une note au chef de gare, contenant le récit de ce qu’il aurait fait.


CHAPITRE XLI

La servante de Woodbine Cottage.

Un quart d’heure après son départ du parc de Maudesley, la voiture s’arrêtait devant Woodbine Cottage. Carter paya le cocher et renvoya la voiture, puis il entra dans le petit jardin.

Il tira le bouton de la sonnette qui se trouvait à l’un des côtés de la porte vitrée, et il eut tout le loisir d’examiner les oiseaux empaillés et les curiosités marines qui ornaient la petite antichambre du cottage avant qu’on répondît à son appel. Il sonna une deuxième fois sans plus de succès ; mais au bout de cinq minutes apparut une jeune femme le visage enveloppé dans un mouchoir de couleur. L’agent demanda à voir M. Vernon. La jeune femme l’introduisit sans retard ni hésitation dans un petit parloir dont la fenêtre s’ouvrait sur le derrière de l’habitation.

Le maître du logis était assis dans un fauteuil près du feu. La pièce était fort sombre, car son unique fenêtre s’ouvrait sur une espèce de serre toute pleine d’arbustes épineux de l’espèce des cactus, qui avaient fait les délices du dernier locataire de Woodbine Cottage.

Carter jeta un regard perçant sur le gentleman assis dans le fauteuil, mais l’attention la plus scrupuleuse ne lui montra rien qu’un brave homme de cinquante à