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HENRY DUNBAR

femme chérie de Henry Dunbar. » Les cheveux bien décolorés étaient ceux de la mère de Laura.

« Les restes furent transportés de Winchester à l’église de Lisford, où Percival Dunbar reposait, dans un caveau sous le chœur. Le cercueil de l’homme assassiné fut placé à côté de celui de son père, et une simple dalle de marbre racontant la fin prématurée de Henry Dunbar, cruellement et traîtreusement assassiné dans un petit bois près de Winchester, fut érigée par ordre de lady Jocelyn, qui était à l’étranger avec son mari, quand elle apprit le secret de la mort de son père.

« Les semaines et les mois s’écoulèrent. La révélation de la culpabilité de Wilmot me laissa libre de reprendre mon ancienne position dans la maison Dunbar, Dunbar et Balderby. Mais je n’avais pas le cœur de revenir à mon premier train de vie, maintenant que l’espérance qui l’avait rendu si brillant était à tout jamais perdue. Cependant le plus jeune des associés ne tarda pas à m’arracher le secret du vrai motif de mon refus. Il habitait une jolie maison dans Clapham Common et s’arrêtait quelquefois en passant devant la maison de ma mère pour consacrer une demi-heure avec moi à causer politique.

« Il insista pour que je retournasse à la maison dès qu’il sut le motif qui m’avait fait me démettre de mes fonctions. Les affaires lui appartenaient entièrement maintenant, car personne n’avait succédé à M. Dunbar, et Lovell avait vendu la part du défunt pour le compte de lady Jocelyn. Je retournai à mes premières occupations, mais je n’y restai pas longtemps, car une semaine après Balderby me fit une offre que je considérai comme aussi généreuse qu’elle était flatteuse, et que je me décidai, avec quelque effort, à accepter.

Moyennant cet arrangement nouveau et très-libé-