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HISTOIRE D’UN RÉPROUVÉ

nouvel espoir avait donné une étrange animation à mon regard.

« — Qu’avez-vous, Clément ? me dit-elle. Vous semblez aussi heureux que si vous aviez découvert un trésor dans vos papiers.

« — En effet, ma mère, je crois en avoir trouvé un. J’espère et je crois avoir trouvé un moyen de découvrir Margaret.

« — Serait-ce possible ?

« — J’ai trouvé le nom de la ville qu’elle habitait à l’époque où elle m’a remis les diamants. Je vais m’y rendre pour tâcher de recueillir de ses nouvelles. Je pars immédiatement. Ne soyez pas inquiète, chère mère ; ce voyage à Kylmington et l’espérance qui m’y conduit me feront plus de bien que toutes les drogues du pharmacien. Soyez encore cette fois la bonne et excellente mère que vous avez toujours été pour moi, et mettez-moi quelques chemises blanches dans mon sac de nuit. Je reviendrai sans doute demain, car mon congé n’est que de trois jours.

« Ma mère qui, de sa vie, ne m’avait rien refusé, ne fit pas d’opposition à mes désirs ce jour-là. Une voiture me transporta à la gare, et cinq minutes avant l’heure du départ j’étais sur le quai avec mon billet pour Kylmington dans ma poche. »


CHAPITRE XLVI

L’aurore.

« L’horloge de l’église de Kylmington, qui est l’horloge la plus lente de toutes les horloges publiques