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HENRY DUNBAR

— Que Dieu me soit en aide ! — murmura la fille de Joseph Wilmot, — que Dieu me guide dans le bon chemin, car je vous aime, Clément, et de tout mon cœur.


CHAPITRE XXVIII

Achat de diamants.

Dunbar ne perdit pas beaucoup de temps avant de commencer la grande affaire qui l’avait amené à Londres, c’est-à-dire l’achat d’une collection de diamants destinés à former un collier qui ne le céderait en beauté qu’à celui qui mit dans une situation si fausse et si scandaleuse cette pauvre dupe de cardinal de Rohan et la malheureuse fille des Césars.

Le matin de bonne heure, le lendemain de sa visite à la banque, Dunbar sortit vêtu simplement, et arrêta au passage le premier cab qu’il vit dans Piccadilly.

Il ordonna au cocher de le conduire tout droit à une rue qui aboutissait dans Holborn, rue d’aspect excessivement tranquille, dans laquelle on peut acheter assez de diamants pour garnir les devantures des joailliers du Palais-Royal et de la rue de la Paix, et où l’on peut, d’un moment à l’autre, se passer la fantaisie de transformer l’argenterie en belle monnaie sonnante et trébuchante dans des établissements d’une respectabilité sans tache.

Les marchands d’or et d’argent et les joailliers de cette petite rue tranquille formaient une classe évidemment supérieure, et on pouvait, sans crainte aucune, leur confier une poignée de chaînes d’or et de