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HISTOIRE D’UN RÉPROUVÉ

été pendu, il serait mort endurci et dans l’impénitence. Dieu a eu pitié de lui et lui a donné le temps de se repentir ! »


ÉPILOGUE

Ajouté sept ans après par Clément.

« Ma femme et moi nous sommes à Maudesley Abbey avec nos deux enfants, en visite chez sir Philip et lady Jocelyn qui se partagent entre le Rock et Maudesley quand ils sont dans le comté de Warwick. Lady Jocelyn s’est prise d’une grande affection pour ma femme dont elle ignore complètement la malheureuse histoire. C’est une charmante femme franche, généreuse, cœur d’or, aimée par tout le monde à vingt milles à la ronde et idolâtrée par son mari. Au moment où j’écris ces lignes je la vois assise sous le plus vieux et le plus majestueux des cèdres, tenant entre ses bras son baby de deux mois.

« Ma femme est assise à côté d’elle, et le jeune Philip Jocelyn, qui a quitté Eton pour les vacances d’été, court à cheval en tous sens sur la pelouse à la grande joie de mon fils et héritier âgé de cinq ans.

« Nous sommes très-heureux. L’œil le plus habile ne pourrait pas lire sur le frais visage de Margaret la triste histoire de ses premières années. Une nouvelle existence a commencé pour elle, comme femme et comme mère. Il lui reste peu de temps pour songer à ce douloureux passé, et aucun des domestiques de Maudesley Abbey qui servent la jeune