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HENRY DUNBAR

viendra peut-être où il aura besoin de mes services. Et ce jour-là, sur mon âme, il me payera ce que je voudrai, et je ne serai pas facile à contenter.


CHAPITRE XXIX

Départ.

Le jeudi suivant, à une heure, Dunbar se présenta dans les bureaux du marchand de diamants.

Dunbar n’était pas seul. Il s’était arrêté dans Saint-Gundolph Lane, et avait prié Balderby de l’accompagner pour examiner les diamants qu’il avait achetés pour sa fille.

Le jeune associé ouvrit de grands yeux quand on étala les diamants devant lui, et déclara que la générosité de son associé était quelque chose de plus que princière.

Mais peut-être Balderby ne se sentit-il pas aussi complètement ravi quand, deux ou trois heures après, Hartgold se présenta à la caisse de Saint-Gundolph Lane, d’où il sortait peu d’instants après, emportant avec lui soixante-quinze mille huit cents livres en billets de la banque d’Angleterre.

Dunbar s’éloigna d’Holborn son habit boutonné serré sur sa poitrine, et avec environ quatre-vingt mille livres de valeurs cachées dans les poches intérieures de son vêtement. Il ne se rendit pas directement à l’Hôtel Clarendon, mais se dirigea vers Smithfield et pénétra dans une rue boueuse et fréquentée, où il s’arrêta, un moment après, devant la boutique d’un corroyeur de fort médiocre apparence.