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LA TRACE

CHAPITRE III.

LES CHEROKÉES REMARQUENT LEUR HOMME.

Le Théâtre de Sa Majesté est particulièrement brillant dans cette soirée. Les diamants et la beauté resplendissent à tous les étages, dans les loges aux draperies couleurs d’ambre. Les stalles sont pleines et le parterre regorge ; dans le passage des élégants il n’y a pas une place ; vraiment, comme un gentleman le fait remarquer à un de ses voisins, si le Pandémonium est aussi encombré que cette salle, il a envie de se faire ministre méthodiste dans sa vieillesse, et de s’adonner à la fréquentation des réunions à thé.

Le gentleman qui fait cette remarque n’est autre ni plus ni moins qu’un membre distingué du club des Joyeux et le joueur aux dominos dont il a été question dans un chapitre précédent.

Il est debout et cause avec Richard. À le voir en ce moment, une lorgnette à la main, sa chevelure disposée d’une façon conforme aux usages de la société, et rappelant avec des modifications ce hé-