Page:Braddon - La Trace du serpent, 1864, tome II.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
153
DU SERPENT.

ros célèbre de l’almanach de Newgate, et d’un roman moderne, M. Jack Sheppard ; portant un habit de cérémonie, des bottes en cuir breveté, et le gilet blanc de rigueur, vous auriez cru, à le voir ainsi, qu’il n’a jamais été ivre-mort de sa vie.

Combien il est difficile, soit dit en passant, en observant un homme dans certaine phase de son existence, de deviner ce qu’il peut être dans une autre ! Je me demande souvent si le président de la chambre des communes n’a jamais chanté des chansons comiques. Il ne paraît pas qu’il l’ait jamais fait, mais il aurait pu le faire.

Ce gentleman est M. Percy Cordonner. Tous les Cherokées sont plus ou moins lettrés, et tous les Cherokées ont plus ou moins leur entrée dans tous les lieux de bonne compagnie, depuis le Théâtre de Sa Majesté jusqu’aux réunions de plaisirs et des membres du P. R. Mais quel motif amène ce soir Richard à l’Opéra, et qui est ce petit gentleman à côté de lui, qui n’a pas l’air d’un amateur de musique ?

« Sont-ils tous là ? demande Dick à M. Cordonner.

— Tous sans exception ; à moins que Splitters n’ait été incapable de s’arracher à sa fête nocturne mêlée de sang et de flammes du Bengale, au Vic. Sa pièce a été jouée quarante fois, et je suis fermement convaincu qu’il a assisté à chaque représentation, et qu’il s’arrache les cheveux quand les acteurs ou-