Page:Braddon - La Trace du serpent, 1864, tome II.djvu/387

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
381
DU SERPENT.

succès la cause des orphelins ; vous avez une heure avant le dîner ; il y a un peu loin jusqu’au Moulin Noir, mais en marchant vite, vous avez le temps d’aller et de revenir. Il y alla donc, et à son retour rapporta un billet de cinq livres que lui avait donné M. Harding. »

Le docteur Tappenden continua en décrivant les circonstances de la mort du petit garçon dans la chambre du maître d’étude, la nuit même du meurtre. Une des servantes, qui couchait au même étage que North, fut interrogée, et dit qu’elle avait entendu des bruits étranges dans la chambre de celui-ci, durant cette nuit, mais qu’elle avait attribué cela à ce que le maître d’étude s’était levé pour soigner le malade. On lui demanda quels étaient les bruits qu’elle avait entendus.

« La fenêtre fut deux fois ouverte et deux fois fermée.

— À quel intervalle de la première fois la fenêtre avait-elle été ouverte pour la seconde fois ? demanda le conseil.

— Environ deux heures, répondit-elle, autant que je pus le supposer. »

Le témoin à charge qui suivit fut la vieille servante Martha.

« Pouvait-elle se rappeler avoir jamais vu le prisonnier qui est à la barre ? »

La vieille femme mit ses lunettes, et regarda fixe-