Page:Bremer - La Vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 1.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
228
LA VIE DE FAMILLE

femme, surtout envers les pauvres marins de toutes les nations.

Dans l’après-midi du même jour, j’ai assisté au service divin dans la chapelle de M. Barnard, où j’avais été invitée. J’ai vu dans sa maison la preuve de son étonnante activité pour aider les pauvres, les malheureux, à se relever par l’éducation et le travail. Cinq cents enfants environ étaient réunis dans la chapelle ; après le service divin, je donnai des poignées de main à tous ces petits républicains et républicaines, et deux fois à une partie d’entre eux. Les garçons surtout y mettaient infiniment d’ardeur. C’étaient de beaux enfants, pleins de vie. — L’activité ardente qui règne dans les États du Nord, en faveur de l’éducation de la jeune génération, est le signe certain et le plus beau de leur vie robuste et comme la prophétie d’un grand avenir. M. Barnard, missionnaire de la paroisse unitaire, est l’un de ses membres les plus actifs sous ce rapport, et n’a en vue que le bien de l’humanité. La plupart des grandes sectes de ce pays ont des missionnaires qu’elles envoient prêcher la parole, fonder des écoles ou pratiquer des œuvres de miséricorde. Ils sont entretenus par la paroisse à laquelle ils appartiennent, dont ils prêchent la doctrine et développent la puissance.

Durant mon séjour à Boston, j’ai visité les églises, et il m’a semblé que la plupart d’entre elles sont de la confession unitaire. Boston est appelé généralement la ville des unitaires, tant cette secte y est prépondérante. Mes connaissances les plus intimes ici étant de cette confession, beaucoup de gens croient que moi aussi je suis unitaire ; tu sais combien j’en suis éloignée, et combien le point de vue de cette secte me semble insufffisant. Mais dans ce