faits et des anecdotes isolés, il faut prendre pour base un principe, une vérité immuable.
Lorsque le grand homme d’État danois, Bernsdorf, donna la liberté aux serfs de ses propriétés, ceux-ci se réunirent, montèrent chez lui, et le prièrent avec larmes de ne pas les abandonner, de continuer à être leur seigneur et maître paternel, de retirer la déclaration qui leur donnait la liberté.
Bernsdorf répondit : « Vous ne comprenez pas maintenant ce que je fais pour vous, vous le comprendrez plus tard ; vos enfants le comprendront et m’en remercieront. »
Il persévéra dans sa résolution, fit plus encore, en fondant des écoles et autres établissements pour ses paysans, et les prépara ainsi à faire usage des droits que la liberté leur donnait.
Me voici de retour dans la ville des Amis, après une jolie journée de voyage sur la Chesapeak, la Delaware, et n’ayant eu d’autre ennui que celui d’être dérangée par des femmes inconnues, faisant et répétant les mêmes et insupportables questions. Hélas ! si on savait combien elles me tourmentent, combien j’ai besoin de silence et de repos, on me laisserait en paix. La vie et la chaleur de Washington m’ont affaiblie ; il faut que j’aille chercher des forces dans la mer. Les passagers masculins étaient mieux que les femmes ; j’en ai trouvé de polis et secourables.