Aller au contenu

Page:Bremer - La vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 2.djvu/318

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
310
LA VIE DE FAMILLE

prairies auxquelles les Indiens mettent le feu pour contraindre le gibier à se réunir dans certains endroits, car c’est l’époque de leurs chasses. De cette manière, ils en tuent beaucoup, mais en même temps ils l’épuisent et tombent de plus en plus dans le besoin, qui les oblige d’aller davantage à l’ouest, vers le désert.

Mais de ce côté brillent tous les saints et la lumière : Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-Charles (colonie plus éloignée) Saint-Antony (où l’on a commencé à bâtir une ville), se sont établis dans le Mississipi septentrional, éclairé maintenant par les feux indiens, ils répandront sur les déserts le soleil du matin et la lumière de la lumière nouvelle.

LETTRE XXVIII.


Sur le Mississipi, le 25 octobre 1850.

Nous descendons maintenant le grand fleuve, « le père des fleuves, » entre des camps, des feux, des canots indiens. Sur la rive, des sauvages se tiennent debout ou courent en faisant entendre des clameurs ou plutôt des aboiements : des lieux de sépulture sont sur les hauteurs entre des îles parées de vignes. Je voudrais pouvoir retenir toutes ces scènes étranges, bizarres, mais nous passons rapidement en nous dirigeant vers le sud. Nous quittons le désert poétique, la région de l’enfance du Mississipi, pour nous diriger vers la civilisation. Le temps est doux, le so-