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Page:Bremer - La vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 2.djvu/404

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LA VIE DE FAMILLE

les conventions composées de gens appartenant à divers métiers, des assemblées d’agriculture, font partie des choses journalières. On parle maintenant de « congrès industriels » dans l’État de New-York ; les membres de certains métiers qui se rapportent à l’industrie se réunissent tous les mois. Il y aussi des « foires de l’agriculture, » dans les jeunes États du Michigan et de l’Illinois, les agriculteurs y exposent les beaux produits du pays.

À Cincinnati, comme à New York, et dans les grandes villes intermédiaires, Pittsburg, Harrisburg et autres, les associations des mécaniciens, des marchands, ont leur maison spéciale où ils se réunissent, leurs bibliothèques, leur salle de réunion et de banquet, le tout établi sur un grand pied. Les associations de cette ligue sont en étroite liaison les unes avec les autres. Par exemple, un travailleur qui manque d’ouvrage dans les villes de l’Est est envoyé par l’association à ses membres des villes de l’Ouest, et par ceux-ci, la chose étant nécessaire, encore plus à l’ouest, où il y a abondance de travail pour toutes les mains laborieuses.

La vie, dans ce pays, n’a pas besoin de s’arrêter ou de se corrompre ; le danger est ailleurs. Mais l’association libre est évidemment un principe vital, ordonnateur et consolidateur, appelé à gouverner et à donner un point central aux atomes errants, aux éléments déchaînés.

Parmi les diverses assemblées et scènes dramatiques dans lesquelles se montrent la nature humaine et la vie populaire du Nouveau Monde, je citerai les petites réunions

    partie des États libres de l’Union. Même les Chinois, venus par milliers en Californie, se soumettent à l’ordre et vivent paisiblement sous la main puissante des Anglo-Américains. (Note de l’Auteur.)