nous avons entendu tant parler, le monde, toi et moi. Je l’ai lue dans la salle même où elle a été signée ; il faut que tu la lises aussi, c’est-à-dire ce qui concerne son principe fondamental, sur lequel reposent la liberté et les droits de l’humanité dans le Nouveau-Monde :
« Lorsque le cours des événements amène pour une nation la nécessité de rompre les liens politiques qui l’unissaient à un autre peuple et à se placer parmi les puissances de la terre, au point de vue particulier que la nature et les lois du maître de la nature lui assignent, alors une estime convenable pour le jugement de l’espèce humaine exige que cette nation déclare les raisons qui lui ont fait prendre cette pénible détermination.
« Nous considérons comme évidentes par elles-mêmes les vérités qui suivent : Tous les hommes ont été créés égaux. Leur Créateur les a dotés de certains droits imprescriptibles, au nombre desquels se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. C’est pour assurer ces droits qu’ont été fondés des gouvernements dont l’autorité légale est appuyée sur le consentement des gouvernés ; n’importe le moment où la forme du gouvernement devient destructive de son but, le peuple a le droit de le changer, d’en établir un nouveau en la forme qui lui paraît la plus utile pour sa sécurité et son bonheur. »
Vient ensuite l’énumération des griefs des colonies américaines contre le gouvernement anglais, et qui les décident à s’administrer elles-mêmes. Les colonies qui formèrent ainsi une alliance politique étaient au nombre de treize. Jefferson (avec le concours de Thomas Payne) fut l’auteur de cette déclaration, adoptée par le Congrès américain le 4 juillet 1776. C’est à l’aurore d’une époque nouvelle qu’elle naquit, à une époque de grandes pensées, de grandes luttes