Aller au contenu

Page:Broglie - Souvenirs, 1785-1817.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

conquis. Les idées de ce dernier n’ayant pu prévaloir auprès du duc de Raguse, il avait demandé et obtenu son propre rappel. Le duc de Raguse avait soumis la sienne à l’empereur et attendait sa réponse.

En attendant, il me proposa de remplir auprès de son gouvernement les fonctions de secrétaire général, et j’acceptai avec plaisir.

Il avait placé et très bien placé sa confiance dans l’un de ses aides de camp, le colonel Jardet, homme d’un jugement sûr et d’un caractère plus sûr encore, intelligent, instruit, laborieux, uniquement mais non aveuglément dévoué à son chef.

Tout le travail se partagea entre lui et moi, mais dans des proportions inégales. Jardet continua de veiller à toutes les parties de l’administration de l’armée ; tous les rapports confidentiels entre le duc de Raguse et le gouvernement impérial étaient de son ressort ; j’étais simplement chargé de la correspondance et des rapports officiels avec les autorités civiles.

Nous travaillâmes en commun au mémoire que le duc de Raguse soumit à l’empereur sur l’organisation de la Croatie militaire, et sur la nécessité de la conserver intégralement, sauf à placer à