Page:Broglie - Souvenirs, 1785-1817.djvu/107

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la tête de chaque régiment un colonel français.

J’avais rapporté, sur ce sujet, quelques renseignements de Pétrinia, qui servirent à compléter ceux que le duc de Raguse avait déjà réunis. On les trouvera dans mes papiers. Le principal mérite de ce mémoire très bien fait, sur un sujet très curieux, appartient au duc de Raguse lui-même, la rédaction appartient principalement à Jardet. Il n’a jamais été, je crois, officiellement publié, mais il a été imprimé et distribué au conseil d’État ; je n’étais point à Paris quand la distribution en fut faite, et je n’ai pu m’en procurer un exemplaire mais le recueil intitulé : Bibliothèque universelle, imprimé à Genève, et faisant suite à la Bibliothèque britannique, a été plus heureux que moi ; le mémoire s’y trouve, sinon intégralement, du moins dans ses parties essentielles.

Le très court séjour que je fis à Trieste fut de nature à tempérer mon désir de rentrer en France. Je vivais en famille avec M. de Narbonne et son état-major ; je vivais en grande intimité avec l’état-major du gouverneur général.

M. de Narbonne avait retrouvé à Trieste sa mère, la duchesse de Narbonne, sortie de France avec Mesdames royales, leur fidèle compagne sur