général en chef, et lui-même tout le premier, fut saluée d’une fusillade, partie de l’autre bord ; on envoya quelques voltigeurs à la poursuite des insurgés ; ils ne les atteignirent pas, mais personne ne fut blessé.
Nous suivîmes le cours du Duero de Benavente à Zamora, petite ville de 10 000 âmes environ, qui touche à l’extrême frontière entre l’Espagne et le Portugal, et, qui n’a rien de remarquable qu’un palais du Cid, en ruines ; et, de là, descendant toujours le fleuve, nous atteignîmes Toro, autre petite ville à peu près égale, et qui n’a rien, non plus, de remarquable en elle-même, mais dont le nom est historique. Là furent rendus, en 1505, les célèbres lois de Toro, base de la législation d’Espagne.
En rentrant à Valladolid, nous nous arrêtâmes à Simancas, petite ville où sont gardées, dans un château fort, les archives de la monarchie espagnole, archives secrètes s’il en fût, du moins jusqu’à l’invasion des Français ; mais, à l’époque dont je parle, abandonnées à des subalternes en grande confusion et presque au pillage.
Pendant le peu d’heures que M. Dudon passa à les visiter, il s’occupa de réorganiser le service de